Eglise St-André et St-Trophime
Histoire
Bâtie au XIème siècle, l’édification de l’Église Saint-André-et-Saint Trophime (Saint André est le patronyme de la paroisse et saint Trophime celui de l’église elle-même) de Lourmarin précède de peu la construction de la forteresse de Lourmarin au XIIème siècle. Destinée à sécuriser l’entrée de la combe éponyme considérée à cette époque comme le passage le « plus dangereux de Basse Provence », la forteresse laissa la place au château de Lourmarin au XVème siècle. L’église de Lourmarin fait partie du Diocèse d’Aix et demeura longtemps rattachée à la célèbre abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, occupant une place privilégiée dans le sud Luberon, et dont le rayonnement dépassait les abbayes de Montmajour et Saint-Victor de Marseille.
Architecture
Les arcatures d’architecture de type romane, dites à double rouleau et les solides impostes sur lesquelles reposent les ogives des premières travées de nef. Les plus anciennes remontent au XIIIème siècle. Le génie de l’art gothique complète au XVIème siècle la beauté de l’édifice avec un système de voûtes à croisées d’ogives, travaillées comme des pièces d’orfèvrerie. Les seigneurs du Château de Lourmarin, les Agoult-Montauban, feront édifier au sein même de l’église la « chapelle du Seigneur « , splendeur gothique de voûtes à tiercerons et à liernes, sur nervures de pierres et piles fasciculées.
Une curiosité
Au coeur de cette « chapelle du Seigneur », les fonts baptismaux présentent un chapiteau de colonne inversé où l’on peut voir un animal sculpté, un loup rampant et campé sur ses pattes. Ce blason de la famille d’Agoult-Montauban fait partie des armoiries de Lourmarin.
Le tableau de choeur
Il représente deux moines bénédictins en noir à gauche dont un père abbé avec sa crosse (saint Benoît, père des moines d’occident ?), l’évêque saint Trophime en chape dorée à droite. Au-dessus à droite l’apôtre saint André avec sa croix caractéristique en X (qu’on retrouve aussi dans le vitrail au-dessus de la porte d’entrée) et la Vierge Marie à l’Enfant-Jésus. L’église Saint-André veille sur le beau village de Lourmarin, qu’Henri Bosco appelait « bastion de la poésie ». L’écrivain repose désormais aux côtés d’Albert Camus dans le cimetière de Lourmarin.
La crèche
Permanente, on peut l’apercevoir à travers les grilles à gauche du choeur de l’église.
Contact
Rue Albert Camus, 84160 Lourmarin