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Surchauffe à Lourmarin : une nouvelle association répand des fake news

Une nouvelle association  « Vivre à Lourmarin » vient de voir le jour. Elle diffuse depuis quelques semaines des informations, en boite aux lettres, par tractage sur le marché, et par mail, afin de toucher le plus grand nombre de Lourmarinois. 

La plupart de ces informations sont fausses et calomnieuses, et nous souhaitons revenir sur les principales fake news qui sont si largement diffusées. Nous allons rétablir les faits, afin que chacun puisse se faire son avis en toute liberté. Car, comme l’a écrit Albert Camus, « … nos paroles nous engagent et {que} nous devons leur être fidèles. Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde ».

Les fausses informations point par point

Cette association accuse la Mairie d’être aux manettes d’une « fuite en avant vers le sur-tourisme à tout prix ».

Faux : La Mairie cherche à maintenir l’équilibre entre un village qui ne serait plus visité, et qui perdrait ses commerces et sa qualité de vie, et un village qui serait envahi par des bus de croisiéristes. Le maire a été très clair lors des voeux en janvier dernier, en faisant de la lutte contre le sur tourisme un axe principal des prochaines années. Il a détaillé les actions et outils déjà mis en place, et ceux à venir. Il a aussi redit l’importance que l’on accorde à l’artisanat et à l’agriculture dans nos actions. 

Faux : Il n’y a à ce jour aucun projet hôtelier surdimensionné. L’agrandissement de l’hôtel du Galinier, parce qu’il a suscité des remarques et des questions lors de l’enquête publique, n’a pas reçu l’approbation du conseil à ce jour. Il  sera retravaillé afin d’intégrer les remarques formulées par les services de l’état et la population, et sera ensuite présenté aux Lourmarinois.

Faux : il est faux de dire que les hôtels ne tiennent pas compte de la ressource en eau. Un des tracts de l’association est allé jusqu’à dire qu’un client d’un hôtel de luxe consommait plus de 1500 litres d’eau par jour ! Ces chiffres n’ont aucun rapport avec la réalité. Un hôtel 4 étoiles estime une consommation d’environ 300 litres par personne adulte, contre 150 litres quand on est chez soi. Ce chiffre est en baisse constante, car les citoyens sont de plus sensibilisés à la question de l’usage de l’eau.

Extrait d’un document de l’association, où nous avons souligné les fausses allégations.

La réalité des parkings paysagers et aires végétales prévus

Trois parkings paysagers sont prévus depuis l’élaboration du PLU en 2014. Voici un rappel de ce que vous avez pu lire dans nos différents articles sur le sujet :

  • 1 petit parking paysager de quelques dizaines de places pour permettre aux clients des halles du Petit Moulin de se garer en sécurité, et en laissant les trottoirs libres. 
  • 1 petit parking paysager derrière La Fruitière Numérique, de 80 places max, probablement moins.
  • une aire végétale de stationnement route d’Apt. Un espace non goudronné, à géométrie variable, capable d’accueillir entre 100 et 400 voitures, selon les besoins. L’idée n’est pas d’accueillir de nouveaux visiteurs, mais plutôt les voitures actuellement garées illégalement dans la plantade, sur le terrain des boules, et sur les trottoirs, ainsi que les voitures des commerçants qui le souhaiteront et des forains le vendredi.

Faux : 35285 m2 ne sont pas la surface des parkings, mais celles des emplacements réservés au PLU. L’espace réellement utilisé sera nettement inférieur, comme nous l’avons déjà expliqué à de nombreuses reprises.

Faux : Lourmarin n’est pas sous la barre des 1000 habitants

Faux  : Les parkings prévus ne seront ni goudronnés ni imperméabilisés. Par contre, ils permettront de rendre la plantade à sa destination d’espace naturel.

Faux : le PLU n’a pas été révisé sur mesure pour des intérêts privés. Il est dans l’intérêt de Lourmarin d’augmenter sa capacité hôtelière, pour avoir un tourisme de séjournants plutôt que d’excursionnistes, pour soutenir les commerces et la vie économique du village, et pour aider au développement de La Fruitière Numérique.

Faux : les parkings n’ont pas été annoncés récemment, mais depuis plus de 6 ans. Et depuis près de 13 ans en ce qui concerne celui du Petit Moulin.

Faux : l’emplacement du Petit Moulin a été planté et bénéficie de l’arrosage depuis qu’il est « emplacement réservé » au PLU, et il est le seul des 3 à être arrosé.

Faux : La création des parkings ne nécessite pas l’abattage d’arbres adultes. Au contraire, chaque parking sera planté de nouveaux arbres.

Quelles sont les motivations de l’association ?

Les questions sur la politique municipale sont légitimes, et nous y répondons du mieux possible dans nos médias (l’Écho de la Combe, le site de la mairie, les réseaux sociaux) et dans nos réunions. Les débats sont nécessaires, car ils permettent l’échange d’idées, d’informations, de perspectives et construisent les projets. Mais un débat constructif ne peut se bâtir sur tant de fausses allégations.

Intérêt général contre intérêts particuliers

Oui, la Mairie s’occupe de l’intérêt général, mais on ne peut pas en dire autant de tous les membres de l’association, dont on comprend vite qu’ils défendent des intérêts privés avant tout. L’association se drape dans l’écologie pour contrer des projets qui pourraient affecter un agglomérat d’intérêts particuliers. Il est permis de douter de leur sincérité. L’écologie est un sujet central pour la municipalité, et on aurait aimé voir ces habitants pendant nos réunions et nos ateliers participatifs sur le PCAET et la transition écologique.

Des associations extérieures au village

Quant aux associations extérieures au village qui viennent se greffer à cette initiative, on s’interroge sur leurs motivations. Leurs tracts mélangent les problèmes de Cabrières d’Avignon, de l’Etang de la Bonde, de Buoux, à ceux de Lourmarin. Ces problèmes sont tous différents, n’ont pas la même histoire ni les mêmes enjeux, et Lourmarin n’a pas à définir sa politique en fonction de ces derniers. Mais à entendre ces associations, on a l’impression que les communes du Luberon n’auraient plus le droit d’aménager leur territoire, ou de gérer leur développement sans leur en demander l’autorisation. 

La Mairie reste ouverte au dialogue

Les questions du tourisme et de l’écologie sont centrales pour la Mairie. Nous vous renvoyons à la lecture du prochain numéro de l’Écho de la Combe, qui paraitra début mai, dont le dossier principal est consacré au tourisme. Vous y trouverez de nombreuses informations sur la vision et les actions de la Mairie sur ce sujet. Nous restons bien sûr ouverts au dialogue, pour peu qu’il soit fait dans un esprit constructif et sincère.